Le pilote de chasse aux mille visages : La naissance des chevaliers de l'air - Michael Hankins

L'avion a commencé la Première Guerre mondiale en tant qu'outil de reconnaissance, mais au fil des années de combats acharnés, il a évolué rapidement. En 1918, des avions de formes et de tailles variées remplissaient divers rôles, notamment le bombardement, l'appui au sol, l'interdiction et le combat air-air. Cette évolution technologique s'est accompagnée d'une évolution similaire de la culture. Les pilotes qui se concentraient sur la «poursuite» (combat air-air) ont commencé à développer leur propre sous-culture. En partie en réponse aux conditions sombres de la guerre des tranchées au sol, les pilotes de poursuite appréciaient leur indépendance et leur agressivité et avaient tendance à se considérer comme des héros dans le moule des mythes grecs ou des chevaliers médiévaux. Cette culture était une abstraction construite de la réalité. Pour certains, c'était un placage pour couvrir les peurs associées au vol, ou la douleur de perdre des camarades, et dans certains cas, c'était un reflet fidèle des personnalités individuelles. Pour toutes les personnes impliquées, cette culture - elle-même une romantisation de la réalité - était un rappel à un passé romancé. Pourtant, c'est une force puissante qui a à la fois réuni les pilotes de poursuite et les a séparés des autres types d'aviateurs et de soldats. Les principaux principes de la sous-culture des «chevaliers de l'air» qui s'est formée pendant la Première Guerre mondiale se sont transmis au fil des décennies et restent les éléments clés de la culture des pilotes de chasse 100 ans plus tard.