Vive l'Amérique : des enfants français accueillent leur allié américain
Lorsque la Première Guerre mondiale éclata durant l'été 1914, un instituteur du quartier de Montmartre à Paris demanda à ses élèves, des garçons âgés de 8 à 13 ans, de rédiger des essais et d'exprimer par des dessins comment la guerre affecterait leur vie quotidienne.
Les enfants ont réalisé des centaines de dessins et de dissertations reflétant l'évolution de la guerre, les dirigeants politiques, les lettres adressées à leurs proches au front et le rationnement alimentaire quotidien. Malgré ces changements, les élèves continuaient d'aller en classe, de faire leurs devoirs et de mener une vie aussi normale que possible.
En avril 1917, lorsque les États-Unis déclarèrent la guerre à l'Allemagne, les élèves, par l'écriture et le dessin, réfléchirent à la signification de cette décision et à son impact potentiel sur l'issue du conflit. Ils représentèrent divers sujets, notamment des Français accueillant chaleureusement les soldats américains, ces « Doughboys » s'entraînant dans un camp à Montmartre, et leurs interactions quotidiennes avec les Alliés. Leurs dessins illustrent et soulignent également le lien historique franco-américain, remontant à la guerre d'Indépendance américaine et aux différentes manifestations de l'alliance franco-américaine.
Vive l'Amérique : des enfants français accueillent leur allié américain L'exposition présente 30 dessins et deux essais prêtés par la Société historique du Vieux Montmartre. C'est la première fois que ces dessins sont exposés au monde. Les œuvres traitent principalement de l'entrée en guerre des États-Unis, tandis que d'autres dessins représentent des étudiants jouant à la guerre dans le quartier, assistant à leurs cours, et un membre d'une organisation humanitaire américaine distribuant des repas aux Parisiens nécessiteux à la gare de l'Est.
Ces dessins offrent une perspective unique pour aborder la guerre à travers les yeux des enfants, dont les histoires sont souvent tues.
L'exposition bénéficie du soutien de la Fondation de la famille Francis, du Fonds philanthropique de la famille Abend et du Fonds Cyprienne Simchowitz et Gerald White.