
Boue et chaos, mort et destruction, pertes inutiles stupéfiantes. Tous décrivent avec justesse les deux batailles charnières de 1916, la Somme et Verdun.
Une attaque le long d'un front de 18 miles de Maricourt, au nord de la rivière Somme, à Gommecourt par les forces britanniques et françaises visait à sortir de l'impasse du front occidental. Il n'a pas.
La bataille de la Somme en 1916 était en fait la deuxième bataille de la Somme. En septembre 1914, le corps expéditionnaire britannique n'a pas été impliqué dans les batailles de Picardie et d'Albert, il n'est donc pas aussi bien enregistré ou rapporté.
Bien que les combats autour de l'ancienne ville fortifiée de Verdun aient commencé en 1914 et se soient poursuivis jusqu'en 1918, l'offensive massive allemande commençant le 21 février 1916 et se poursuivant jusqu'à la contre-offensive française du 15 décembre visait à briser l'esprit français. Il n'a pas. Le 23 juin, le général français Robert Nivelle exhorte ses hommes à tenir : vous ne les laisserez pas passer (tu ne les laisseras pas passer). Le cri de guerre français abrégé adopté à l'époque et pour toujours après la bataille de 1916 était on ne passe pas or ils ne passeront pas (ils ne passeront pas).
Cette exposition spéciale du centenaire s'appuie sur la vaste collection du Musée et du Mémorial pour montrer l'immense portée des batailles du front occidental de 1916 et d'autres domaines d'action. Les objets remarquables exposés comprennent une mitrailleuse britannique Vickers, un drapeau commémoratif de Verdun, des uniformes allemands des régiments des deux batailles et une bicyclette pliante d'infanterie française. La quasi-totalité des objets et documents sont exposés pour la première fois dans l'histoire du Musée.
Ils ne passeront pas | 1916 met en lumière le côté personnel du conflit. L'un de ces témoins était le lieutenant Ray Penniman, Military Cross, Co. A. Royal Canadian Regiment, Seventh Brigade, Third Division, BEF. Penniman a été perdu dans la Somme, officiellement porté disparu le 8 octobre 1916, tranchée Regina.
Il écrivit à sa famille le 4 octobre 1916 :
«La guerre continue toujours avec beaucoup d'enthousiasme et Fritz a toujours de la chance [sic]. Cela prendra du temps mais nous l'aurons. La météo peut lui sauver la chance mais d'après ce que je vois ne gênera pas grand-chose. L'autre jour, nous avons capturé des marines. Ils doivent être courts lorsqu'ils envoient leurs marins dans des batailles terrestres. [Le 3e régiment d'infanterie navale allemand était engagé sur la Somme]. J'aimerais savoir ce que pensent les gros bogues Hun. Nous savons ce que pensent leurs soldats. Ils en ont assez de se battre et lèvent les mains sans se battre.
Penniman était parti quatre jours plus tard.
Sydney B. Harris, lieutenant, 1re division canadienne, QG, BEF France écrit le 29 octobre 1916 au père de Raymond : « il n'y a aucun espoir qu'il soit en vie ».
Un parmi tant d'autres perdus dans les marécages de la Somme et de Verdun.